>>Pour célébrer sa restauration, le temple Paoan dans le quartier Talungtung de Taipei a récemment été le théâtre d’une importante cérémonie taoïste et d’un festival d’arts traditionnels qui a duré deux mois
Talungtung est un des trois plus anciens quartiers de Taipei, et son temple Paoan, dont la fondation remonte à 1742, est à la fois un lieu sacré et un conservatoire de rites traditionnels. Les travaux de restauration qui viennent de s’achever ont duré sept ans. Pour sa réouverture, à l’occasion des cérémonies anniversaires du dieu tutélaire, le temple Paoan a invité les meilleures troupes de théâtre et d’opéra de l’île, un événement exceptionnel tant pour les artistes que pour les fidèles.
Opéras patronnés
Le 15e jour du troisième mois lunaire est l’anniversaire de l’Empereur Paosheng [保生大帝], divin protecteur des êtres vivants et dieu bienveillant de la médecine. [NDLR : l’Empereur Paosheng était à l’origine un mortel ordinaire du nom de Wu Ben [吳本], né en 979 à Baijiao, dans le hsien de Tongan de la province du Fujian. Sa compassion et ses compétences en médecine sont à l’origine du culte qui lui est voué encore aujourd’hui.] Chaque année, en ce jour de fête, le temple Paoan qui lui est consacré et les habitants de Talungtung organisent une grande procession en son honneur.
Les festivités commencent en réalité dès le 5e jour du mois, avec les représentations d’opéra offertes dans la rue par les familles du quartier. Ces opéras anciens datent au moins de l’époque coloniale japonaise (1895-1945), peut-être même de la fin de la dynastie Qing (1683-1895 à Taiwan). Le clan Chang [張], le plus riche du quartier, fait donner le premier spectacle, suivi dans l’ordre de ceux offerts par les clans Chen [陳], Huang [黃], Tsai [蔡], Tu [杜], Lien [連], Cheng [鄭], Wang [王], Chou [周], Lin [林], Li [李], Yang [楊], Yeh [葉], Hsu [許] et Wu [吳]. La dernière représentation est offerte par le clan Wu qui porte le même patronyme que la divinité, modestie oblige.
En ouverture, cette année, la Troupe Hoklo a interprété Le mandarin boucher. Puis sont montées sur les planches la Troupe Liao Chiung-chih, la Troupe Tang Mei-yun, la Compagnie Hanyang d’opéra beiguan, la Troupe Minghuayuan. Il y a eu aussi les marionnettistes des ateliers I Wan Jan et Hsiao Hsi Yuan. Les meilleures troupes d’étudiants de diverses universités ont elles aussi participé au festival. « Quel bonheur de voir tant de bons opéras ! », commentait une vieille dame venue chaque jour au temple pour l’occasion.
Réapparition des lions de feu
La veille du jour anniversaire de Paosheng, l’après-midi, une grande parade a été organisée avec la participation de la célèbre troupe d’arts martiaux songjiang de Neimen, dans le hsien de Kaohsiung, ainsi que la Troupe des tambours fleuris, venue de Tabu, dans le hsien de Yunlin, ou encore celle des Douze Nourrices, du hsien de Tainan.
En soirée, on a assisté à l’allumage des « lions de feu », un spectacle qui n’est donné qu’au temple Paoan. Comme les « essaims de pétards » qui sont tirés à Yenshui, dans le hsien de Tainan, à l’occasion de la fête des Lanternes, les « lions de feu », d’une hauteur de 3 m et bourrés de pétards, sont censés éloigner les mauvais esprits et protéger des pestilences. Ils ont été mis à feu à sept heures du soir, après le retour de la parade et pendant le spectacle de la Troupe du lion d’or. Alors ont jailli dans toutes les directions des feux d’artifice multicolores qui ont embrasé le ciel de Taipei.
Puis, pendant que dans la salle principale du temple se déroulait la cérémonie solennelle, sur le parvis a été exécuté le fameux rituel du guohuo (la traversée du feu), qui a provoqué un attroupement de fidèles, de photographes, et de spécialistes de la religion et des coutumes populaires.
Les préparatifs de ce rituel se font, dit-on, selon les consignes de l’Empereur Paosheng. On place à même le sol des fagots de bois parfumé recouverts d’une première couche de morceaux de charbon. Le feu est mis aux fagots, puis se propage en enflammant le charbon. Sur ces braises ardentes, une seconde couche de charbon est étalée. A l’aide de tisons, les braises sont alors arrangées sur le sol pour former un dragon de feu long de dix mètres.
A l’heure dite, on a jeté du sel sur le brasier afin d’en abaisser la chaleur. C’est alors que le grand prêtre du temple, Li Chi-chang [李繼昌], a couru le long du dragon de feu. Cela a ensuite été le tour des médiums et des fidèles. Cette purification par le feu apporte la paix aux hommes et renforce la puissance du dieu, assure-t-on. A la fin du rituel, les fidèles emportent un morceau de charbon brûlé, dont la cendre, mélangée à l’eau du bain, apporte la bénédiction de la divinité.
Comme autrefois
De nombreuses autres manifestations artistiques et religieuses ont suivi cette première journée de fête : une exposition sur la pharmacopée chinoise, des consultations gratuites de médecine traditionnelle, une exposition de photos de Ko Si-chi [柯錫杰] intitulée La beauté du temple Paoan, des colloques sur les cérémonies religieuses… Il y a aussi eu les visites guidées des différents autels et ateliers d’artisanat organisés pendant les trois jours de la cérémonie taoïste, ou qingcheng jiao, qui a commencé le 13 juin. Vaste programme conçu pour permettre une meilleure compréhension de la culture religieuse de Taiwan.

Le grand prêtre, les médiums et quelques fidèles courent le long du « dragon de feu », un tapis de braises incandescentes. Le but est de se purifier le corps comme l’esprit. (Photo de Hsueh Chi-kuang)
Construit en 1742, sous la dynastie Qing, le temple Paoan a été restauré une première fois en 1920 durant la période japonaise. La deuxième grande restauration, qui vient de s’achever, a démarré en 1995. Le temple étant classé monument historique, les travaux ont été extrêmement soignés. Plutôt que de reconstruire à la va-vite avec du béton et du carrelage, on n’a employé que des artisans qualifiés utilisant des matériaux de qualité, identiques à ceux d’origine dans la mesure du possible. Par exemple, on a choisi le cyprès de Taiwan pour la structure et camouflé ou enterré les installations électriques, la plomberie, les systèmes anti-incendie. La protection du bois contre les parasites et l’humidité et la restauration des décors muraux ont été réalisées avec l’aide de spécialistes japonais et australiens. On peut véritablement parler de restauration modèle.
Un moment sacré entre tous
Selon la coutume, la construction ou la restauration d’un temple doit être suivie d’une période de calme. Puis un grand qingcheng jiao doit être célébré pour réinstaller le dragon du sol, dérangé par les travaux.
Les qingcheng jiao sont les plus grandioses et les plus solennelles des cérémonies taoïstes célébrées à Taiwan. Leur origine est ancienne. Dans Les Annales de la dynastie Sui, on peut ainsi lire : « Le soir venu, sous le ciel étoilé, des offrandes d’alcool, de viande, de gâteaux et de monnaie sont présentées au Roi du Ciel, à Taiyi et aux divinités des cinq planètes [NDLR : Vénus, Jupiter, Mercure, Mars et Saturne]. Puis un rapport destiné aux dieux est lu à haute voix. Cette cérémonie s’appelle jiao ». Liu Chih-wan [劉枝萬], spécialiste des coutumes populaires de Taiwan, définit le jiao comme une sorte de « grande cérémonie publique destinée à exécuter un vœu ». Pour un prêtre taoïste, c’est un grand honneur que de participer à un qingcheng jiao une fois dans sa vie.
A Taiwan, le nom du jiao diffère selon le lieu et la raison de la célébration. Par exemple, dans le sud de l’île, on organise le jiao du bateau du Roi (destiné à éloigner Wang Ye, le dieu des pestilences), le jiao de la paix (équivalant à une prière pour la paix), le jiao de l’eau ou du feu (pour les victimes d’incendie ou les noyés). Dans l’ensemble, ces jiao durent un nombre de jours impair, entre un et 49 jours.
A Taiwan, le temple demeure le centre religieux de la communauté. Parmi toutes les fêtes de temple, le qingcheng jiao est donc vécu comme un événement majeur par les habitants. Celui du temple Paoan a été exceptionnel par son ampleur.
Dès le 12 juin, le temple Paoan et le quartier Talungtung ont pris un air de fête. Autour de la station de métro Yuanshan, des portiques avaient été dressés à l’entrée des rues, et chaque pas-de-porte était décoré de lanternes rouges et de bannières, preuves de la grande notoriété du temple. Lee Fong-mao [李豐楙], chercheur à l’Institut de littérature et de philosophie chinoise de l’Academia sinica et prêtre taoïste, explique : « C’est la reconnaissance d’un espace qui va au-delà de la géographie, à la fois abstrait et concret, mêlant l’histoire et les croyances religieuses ; dans cet espace, est exprimée la paix. »
Là, on pénétrait au « centre de l’univers » en passant entre des poteaux en bambou de toutes tailles au sommet desquels étaient accrochées des lanternes. A l’intérieur du temple Paoan, des autels avaient été dressés dans la salle principale, fermée au public pendant les trois jours de la cérémonie afin de garder les lieux sacrés plus propices aux rites.
« En entrant, on découvre un dôme en tissu jaune représentant le ciel, placé au-dessus d’une haute plate-forme carrée figurant la terre », expliquent les prêtres taoïstes Li Chi-chang et Li Yu-kun [李游坤], les deux officiants. D’un côté du maître-autel s’élève l’autel des Sanqing (Les Trois Purs, les plus hautes divinités taoïstes), de l’autre, l’autel des Sanjie (les souverains des Trois Mondes, le ciel, la terre et l’eau). Devant, un troisième autel réservé au qingcheng jiao, rite durant lequel les humains communiquent avec les dieux. L’autel des Sanqing est encadré de tentures sur lesquelles est représenté tout le panthéon taoïste, donnant au temple une atmosphère supranaturelle.
Reconstitution du microcosme
Devant l’autel des Sanqing a été déroulée une natte en paille à motif de trigrammes, sur laquelle le prêtre taoïste Li Chi-chang a réalisé un dragon avec du riz. Les yeux étaient figurés par deux œufs, la bouche et les narines par des bols, les oreilles et les cornes par du papier à offrande entortillé et les moustaches par des baguettes de bois parfumé. En guise d’écailles, le temple a fait frapper 108 pièces de monnaies en or pur. Ce dragon de riz, haut en couleur, c’est le dieu-dragon de l’espace, l’hôte des fondations du temple.
Comme les travaux ont perturbé ce microcosme, il fallait rétablir l’ordre naturel par un rite destiné à « réinstaller le dragon, protecteur des fondations du temple, et à chasser le tigre délétère », ce qui a été accompli en lançant dans les cinq directions des flèches en bois de saule avec un arc en bois de pêcher.

Seuls les hommes peuvent pratiquer la danse de Zhongkui qui est une forme d’exorcisme. Les humains sont alors au plus près des dieux.
On a aussi harmonisé les relations entre les hommes et le ciel. Lee Fong-mao explique : « Avant la cérémonie, il fallait interdire l’accès aux montagnes et à l’eau », c’est-à-dire empêcher toute exploitation de la nature par la chasse, la pêche ou l’agriculture. Dans la pratique, si personne n’est obligé d’observer un jeûne strict pendant la cérémonie, ceux qui ont tué des êtres vivants ou qui portent des vêtements ou des chaussures issus de produits animaliers ne pourront pénétrer dans l’enceinte consacrée. Cette cérémonie religieuse intègre de nombreuses subtilités propres aux relations que l’homme entretient avec la nature.
Traditions mêlées
Avec ce rituel qui chasse le tigre et réinstalle le dragon, la restauration du temple était officiellement terminée. Le 13 juin, à cinq heures du matin, au son d’une bruyante musique du beiguan, les prêtres du temple ont lu leur rapport au ciel, donnant les raisons de ce jiao et de ces festivités. Pendant les trois jours et trois nuits qui ont suivi, le son des suona et des gongs et les incantations des prêtres taoïstes se sont élevées de la grande salle.
Si l’autel interne est resté interdit au public, les cinq autels à l’extérieur ont fait la plus vive impression. Ils étaient l’œuvre d’un spécialiste de l’architecture chinoise traditionnelle, le professeur Li Chien-lang [李乾朗].
Le premier, l’autel de Yuhuang, était situé face au temple et mesurait 15 m de long sur 12 m de haut. Avec sa tour carrée, ses fenêtres en bambou et sa cloche, il s’inspirait du temple Paoan de Tongan, dans le Fujian, le temple d’origine.
Quatre autres autels étaient placés aux quatre points cardinaux. Au nord, l’autel Beidi, dédié au dieu Xuantian, avait le double encorbellement et l’attique de l’architecture des palais du nord de la Chine ; l’autel Tianshi, à l’est, doté d’une pagode et d’un pont en arc-en-ciel, imitait le temple Kaichang Shengwang à Zhangzhou, dans le Fujian ; l’autel Fude, à l’ouest, était une réplique du temple des Yimin de la communauté hakka, à Hsinpu, dans le hsien de Hsinchu à Taiwan ; et l’autel de Guanyin, au sud, était la reproduction du temple de Longshan, à Taipei, construit dans le style de Quanzhou, dans le Fujian. Plutôt que de laisser libre cours à son imagination, Li Chien-lang a donc préféré mêler les divers styles architecturaux classiques, un choix significatif. Par manque de place, ces quatre autels ont été dressés dans le parc de Yuanshan, à 300 mètres du temple. « Je n’ose pas affirmer que cela ne se reproduira plus, mais je suis certain que c’était la première fois », dit Li Chien-lang avec amusement.
Honorer les âmes errantes
Le troisième jour du jiao marquait l’apogée de la cérémonie publique avec le culte rendu au Roi du Ciel le matin, le rituel du pudu en fin de journée et la danse de Zhongkui pour terminer.
Ce jour-là, des dizaines de milliers de personnes se sont pressées dans les rues qui longent le temple, où les offrandes des fidèles étaient étalées à profusion sur des tables. Suspendues aux mâts de bambou, bannières vertes et « lanternes célestes » se distinguaient des bannières ocres, associées aux « lanternes appelant les âmes errantes », l’ensemble flottant dans le vent. Ces luminaire érigés en l’honneur des divinités avaient aussi pour but de convier les âmes errantes à venir écouter les soutras et profiter des offrandes.
Le temple a aussi organisé des ateliers de fabrication de « lanternes aquatiques » en forme de maison que les fidèles ont emportées jusqu’à la rivière, en suivant le parcours traditionnel des processions religieuses. Le soir, ces lanternes ont été allumées et déposées à la dérive sur les ondes. Ces milliers de petites maisons illuminées sont autant de refuges pour les âmes errantes.
Des offrandes jamais vues
A quatre heures de l’après-midi, alors que la journée passait du yang au yin, le grand prêtre taoïste a commencé le rite de purification du pudu en passant le long des tables d’offrandes. Six gros cochons ont été présentés en sacrifice : les verrats sont les plus beaux dons qui puissent être faits au Roi du Ciel, le plus vénéré et le plus puissant des dieux.
Parmi les autres offrandes, on remarque les kansheng ou figurines représentant des lions, des girafes, des anguilles, des coquillages, des tortues de mer, etc. fabriqués en farine de volaille, de poisson ou de blé, mais peints et non comestibles. D’autres avaient été sculptés avec talent dans des fruits et légumes par des artistes pour le plaisir des petits et des grands. Par exemple, il y avait ce kansheng intitulé « Une famille désobéissante » qui se composait d’un Totoro [NDLR : un personnage de dessins animés japonais] en noix de coco, d’un Hello Kitty [NDLR : une autre mascotte japonaise] taillé dans une pomme rouge et d’une famille de pingouins en avocat.
Les kansheng offerts par les temples Ta Kuanyin et Hsingchi, à Tainan, illustrent les spécialités culinaires de cette ville du sud. Leur créateur, Weng Sung-yuan, a confectionné un dragon argenté de 9 m avec des écailles faites de tranches de poisson shimuyu fumé et un Godzilla en champignons parfumés. Des kansheng vraiment très originaux…
Tous ont été conquis par l’abondance et l’originalité des kansheng. Et pour éviter que des fantômes mal intentionnés ne dérobent les offrandes destinées aux bonnes âmes errantes, derrière les tables se tenait la statue de Dashiye, le roi des fantômes, qui gardait l’œil. Ce géant de 2 m qui tire une langue démesurée a plutôt l’air maussade. A l’origine, Dashiye était un démon, mais il s’est amendé après avoir été calmé par Guanyin, la déesse de la Miséricorde. C’est la raison pour laquelle on peut voir une petite Guanyin assise dans sa coiffure.
Au jiao, les morts sont traités comme les vivants. A côté des offrandes, il y a aussi de part et d’autre de Dashiye deux maisons de papier appelées le Hanlinsuo, ou l’académie des lettrés, et le Tongguisuo, ou la maison commune, accueillant les âmes des lettrés et les fantômes ordinaires pour qu’ils se reposent. Il y a encore la « Montagne aux vêtements et aux soutras » où, chaque jour, sont entassés des vêtements, des peignes, des cuvettes pour la toilette et autres commodités à l’usage des âmes errantes. Des montagnes d’or, d’argent et de monnaie sont aussi préparées pour qu’elles ne repartent pas les mains vides après la fête.

Des lanternes de papier en forme de maisons destinées aux âmes errantes sont confiées aux ondes.
Rien n’a été oublié. « Une cérémonie jiao, précise Hsieh Tsung-jung [謝宗榮], spécialiste de l’artisanat traditionnel, est la meilleure occasion d’apprécier les objets d’artisanat traditionnel en papier, en particulier les statues équestres de dieux protecteurs, tels que les maréchaux Wen, Kang, Ma et Zhao. Les artisans ont vraiment beaucoup d’imagination pour créer ces statues si délicates et riches en détails. »
Une fois par siècle
La danse rituelle de Zhongkui [鍾魁] a eu lieu le dernier soir. Après 21 heures, l’ambiance de fête a revêtu soudain plus de solennité. Les prêtres taoïstes ont entonné les incantations en tenant des amulettes et en aspergeant le sol de riz salé et d’eau bénite pour purifier l’endroit. Un groupe d’hommes a procédé à un exorcisme d’une heure pendant lequel celui qui incarnait Zhongkui ne devait prononcer aucune parole : il mimait son combat contre les esprits du mal et sa victoire ouvrant le chemin aux âmes errantes, leur permettant de retourner dans l’autre monde.
A Taipei, le temple Paoan a toujours été considéré comme un centre culturel qui veille à intégrer les arts et la culture à la religion. Pour ce qingcheng jiao, le plus important jamais organisé à Taiwan depuis 85 ans, le temple a choisi ce qu’il y avait de mieux. Lee Fong-mao a fait un grand éloge de cette cérémonie, en soulignant son authenticité et sa qualité. Depuis le dragon de riz aux écailles d’or jusqu’aux statues de papier, en passant par les autels, tout a témoigné de la vitalité et de la créativité des arts populaires insulaires.
Pour ceux qui ont manqué cette fête grandiose, il reste encore les reportages qui ont retracé l’événement. C’est qu’il se passera peut-être cent ans avant le prochain qingcheng jiao à Paoan ! ■